Balade en Afrique du Sud - J8*
Cette nuit, le vent et la pluie ont été assez fort, mais cela ne m’a pas trop perturbé sous l’épaisseur de ma couette où j’ai fini par m’endormir.
Ce matin, l’Engoulevent musicien (Caprimulgus pectoralis) et la première espèce entendue, puis tout le monde est prêt quand notre hôte vient nous chercher pour le petit déjeuner.
Le soleil de cette fin d’hiver est revenu, notre premier repas de la journée est succulent, tout va bien de ce côté là.
En attendant que notre piquenique soit amené, nous regardons une colonie de Tisserins du Cap (Ploceus capensis) installée dans une espèce de palmier tout proche de la maison et plus loin, le premier vol d’incontournables Ibis hagedash (Bostrychia hagedash) .
Colonie de Tisserins du Cap (Ploceus capensis)
Plus haut est dans un autre arbre, un mâle de Tourterelle à collier (Streptopelia semitorquata) se manifeste par son chant parfaitement reconnaissable.
Malgré l’imminence du départ pour l’activité de la journée, nous scrutons tout azimut afin de déceler une espèce ou une autre, et la chance est avec nous.
Un rapace et repéré, il est perché assez loin et très en hauteur, c’est un Autour noir (Accipiter melanoleucus) nous passons quelques instant à l’observer sous l’œil inquiet des Étourneaux sansonnets (Sturnus vulgaris) qui se situes à proximité.
Autour noir (Accipiter melanoleucus)
Dans les buissons, au ras du sol, des Serin du Cap (Serinus canicollis) puis sur une envolée, nous constatons qu’il y a également des Moineau mélanure (Passer melanurus) en leur compagnie.
A deux pas du minibus, une Pie-grièche fiscale (Lanius collaris) est en chasse, elle plonge au sol, y reste quelques secondes, puis reviens sur le poteau qui lui sert de perchoir.
Quelques instant après notre départ, un oiseau avec du bleu dans le plumage est aperçu et l’arrêt du bus est demandé.
Alexandre montre son mécontentement quant aux manque de précisions pour la localisation de ce qui sera reconnu comme un martin chasseur local.
En arrière plan, des Héron garde-bœufs (Bubulcus ibis) se déplacent dans l’herbe à la recherche de leur repas, tout comme quelques Hirondelle hérissée (Psalidoprocne pristoptera) en vol qui sont difficiles à photographier.
Pendant le trajet qui nous conduit à notre prochaine destination, un Busard maure (Circus maurus) patrouillant sur son territoire et plus loin, une Buse rounoir (Buteo rufofuscus) au sommet d’un arbre isolé qui prends son essors quand notre véhicule s’arrête pour que nous puissions mieux l’observer.
Buse rounoir (Buteo rufofuscus) avec proie pour l'ambiance
Parfois, un Pigeon roussard (Columba guinea) passe en vol, isolé ou par paire, les Tourterelle du Cap (Streptopelia capicola) semblent plus grégaires et se déplacent en groupe plus important contrairement à l’ Élanion blanc (Elanus caeruleus) vu uniquement à l’unité.
Puis, c’est l’arrivée à l’entrée de Grootvaderbosch Nature Reserve, le temps de se garer et c’est une nouvelle tourterelle , celle à collier qui est contactée, d’abord au sol, puis sur une balustrade.
Tout notre groupe va comme un seul homme du côté de la mare, histoire de tenter de capter du regard une espèce ou une autre, ceux de devant nous dirons ce qu’ils ont aperçus le soir au log.
Pour l’heure, en revenant vers le minibus, un premier Échenilleur gris (Coracina caesia) et trouvé par Gérard, assez haut, au dessus de nous et il faut se contorsionner pour pouvoir le suivre des yeux.
Échenilleur gris (Coracina caesia)
Dans des arbustes d’ornement avec de superbes fleurs écarlates, le Souimanga à plastron rouge (Cinnyris afer) et facilement observé, pour la photo, c’est plus délicat, les oiseaux ne tiennent pas en place.
Souimanga à plastron rouge (Cinnyris afer)
Un Bulbul importun (Andropadus importunus) fait son apparition, suivi de l’immanquable Cossyphe du Cap (Cossypha caffra) qui reste sous l’épaisseur d’un buisson.
La balade est commencée depuis quelques minutes et des Serins sont de suite rencontrés, alors que dans le ciel, passe un Autour tachiro (Accipiter tachiro) trop haut à mon goût.
Autour tachiro (Accipiter tachiro)
Alors que des serins se manifestent, un Pririt du Cap (Batis capensis) prend leur place pour quelques instant et il faut rapidement faire le choix entre la photo ou l’observation.
L’instant d’après, un Guib harnaché (Tragelaphus scriptus) s’approche de nous sans vraiment avoir peur et passe son chemin comme si nous n’avions pas été là.
Guib harnaché (Tragelaphus scriptus)
Luc m’interpelle pour partager la rencontre avec un Souimanga, toujours celui à plastron rouge, puis un Apalis à collier (Apalis thoracica) et quelques autres espèces non identifiées sur l’instant.
Alexandre nous conduit ensuite vers un endroit de la réserve à la recherche de la Cryptille de Victorin (Cryptillus victorini) et au terme de presque dix minutes d’attente, accompagnée une repasse intensive, un oiseau de l’espèce sera entendu puis enfin contacté.
Pour mon malheur, malgré un individu en pleine mire à quelques pas, il me sera impossible de déclencher la photo de cette espèce extrêmement rare.
Certainement que l’oiseau était trop près de mon objectif encore une fois trop mal réglé.
Comme tout le monde a réussi à entrapercevoir l’espèce, Gérard et Alexandre ordonneront le départ pour un autre site de la liste d’espèce à voir , alors qu’un bon groupe de Serins soufré (Serinus sulphuratus) s’éparpillera.
En redescendant de cette colline, un Gobemouche sombre (Muscicapa adusta) et aperçu et malgré un appel pour le partage, les réactions sont modérées et peu le verrons.
Gobemouche sombre (Muscicapa adusta)
Nous pénétrons dans la foret par des chemins assez faciles au premier abord et un nouveau Pririt, du Cap fait notre bonheur.
C'est à ce moment qu' Alexandre indique un chemin qui monte avec un pourcentage de dénivelé vraiment important et tous les plus de 55 ans sont à la peine, moi y compris bien sûr.
Pririt du Cap (Batis capensis)
Arrivé au sommet, nous sortons du sous-bois et cela monte encore, hormis un autre Apalis avec collier, aucune espèce ne se manifeste, alors tout simplement nous redescendons par le même sentier de terre.
Dans une fenêtre ouverte sur le ciel, nous pouvons admirer un Drongo brillant (Dicrurus adsimilis) papillonner avant de revenir sur sa branche.
Un nouveau sentier est abordé et le chant du Tchitrec d’Afrique (Trochocercus cyanomelas) est pratiquement perçu tout de suite.
Tchitrec d’Afrique (Trochocercus cyanomelas)
C’est le branle-bas de combat quand le petit passereau apparait, encore plus au moment où un Gonolek olive (Telophorus olivaceus) se pose sur la même branche trois seconde avant de disparaitre comme il est arrivé.
Malgré la repasse, aucun des deux ne reviendra et ce sera le moment de poursuivre sur ce chemin forestier jusqu’au contact avec un Pouillot à gorge jaune (Phylloscopus ruficapilla), puis un second au même endroit.
Alexandre positionné devant réussira une superbe photo, puis poursuivra son chemin, les deux oiseaux forestiers passeront de branche en branche pour nous fuir.
Pouillot à gorge jaune (Phylloscopus ruficapilla)
Plus loin dans une clairière, des Zostérops du Cap (Zosterops capensis) se nourrissent dans la frondaison et parfois apparaissent au-dessus de la canopée.
Quelques Tourterelles décollent du sol pour s’éclipser trop rapidement, puis Gérard et Alexandre proposent de faire demi-tour car l’heure du casse-croute arrive.
Ce bon moment collégiale à table nous permet d’évoquer des espèces contactées comme la Buse forestière (Buteo trizonatus), entendue à plusieurs reprises, mais rien de plus, ainsi que le Sphénoèque du Cap (Sphenoeacus afer) ou encore des Astrild à joues noires (Estrilda melanotis).
Tourterelle du Cap (Streptopelia capicola)
Un nouveau passage est effectué sur les bords du bassin où la Bergeronnette du Cap (Motacilla capensis) et des Gonolek boubou (Laniarius ferrugineus) sont aperçus, mais surtout la quotidienne Cossyphe du Cap (Cossypha caffra).
Sur le chemin du retour un busard, un Maure, est aperçu, notre chauffeur arrête notre véhicule pour que nous puissions mieux l’observer et à l’occasion le photographier pour le souvenir, ce qui éclipse totalement une compagne de Pintade de Numidie (Numida meleagris) présente à quelques distances.
Busard maure (Circus maurus)
Nous faisons une halte pour parcourir un bout de chemin forestier qui ne donne que des espèces déjà rencontrées.
Nous reprenons la route pour notre prochain rendez-vous et avons la chance de voir de long en long des Crécerelle des rochers (Falco rupicolus) en vol ou posés au sommet de poteau le long de la route.
À la place où nous avons pris le départ, nous retrouvons la pie-grièche toujours en chasse, en fait, il semble qu’elle soit cantonnée là à quelques distances de la maison.
Pie-grièche fiscale (Lanius collaris)
la superficie de la ferme est immense, notre hôte nous propose la visite guidée en Pick-up qui était prévue au programme, et donc, nous montons tous à l’arrière du 4x4 sur la plateforme pour avoir une vue périphérique totale.
Plusieurs mammifères détalent sur notre passage sans que nous puissions assurer l’espèce, quelques Souimanga orangé (Antobaphes violacea) à l’incroyable beauté en plumage nuptial sont rencontrés, puis des Coliou rayé (Colius striatus) plus furtifs.
Le paysage s’étale autour de nous à perte de vue et nous avons droit à quelques explications quant à la culture des fleurs et à leurs utilisations future.
Ambiance
De temps à autre, des Corbeau à nuque blanche (Corvus albicollis) passent assez loin, un nouveau Guib est contacté, cette fois, il semble que ce soit un mâle adulte au gré de sa robe et de ses cornes.
Nous redescendons des hauteurs pour revenir vers la ferme et faisons une halte pour regarder l’aire vide des Aigles qui ont élus domicile ici les années passées.
Le 4x4 stoppe à l’ombre des grands arbres et nous sommes plusieurs à mettre pied à terre pour tenter de contacter du regard la Mégalure de Knysna (Bradypterus sylvaticus) qui vient d’être annoncée comme entendue.
Nous sommes face à une faille profonde d’environ 15 mètres et un peu plus de large, recouverte d’une végétation assez dense qui bloque la vue assez rapidement.
Alexandre et Gérard m’ont précédés pour tenter l’observation de la fauvette, un instant plus tard, Michel nous rejoint.
Sur un petit aplat où les deux premiers acolytes entreprennent la repasse pour tenter de faire sortir l’oiseau d’un buisson où il est sans cesse en mouvement ne laissant deviner que son ombre par moment.
Dans l’arbre en face, celui du grand nid des rapaces, il y du mouvement, c’est une Parisome de Layard (Curruca layardi), présentée pour une de ses cousines, mais l’absence de roux aux sous caudales, conforte l’identification.
Parisome de Layard (Curruca layardi)
Un Merle olivâtre (Turdus olivaceus) fuse de la végétation pour disparaitre plus loin dans le feuillage épais et au-dessus de la réserve d’eau, des Hirondelles isabellines (Ptyonoprogne fuligula) sont en chasse avec leur cousines hérissées.
En revenant vers le bâtiment principal, des Bulbuls du Cap (Pycnonotus capensis), un Gobemouche fiscal (Sigelus silens) et une nouvelle Prinia du Karoo (Prinia maculosa) sont aperçus.
Au passage du ruisseau, la mégalure recherchée plus tôt est également absente le propriétaire nous dépose devant l’entrée de notre hébergement au-dessus duquel, dans un grand platane, des Souimanga améthyste (Chalcomitra amethystina) sont en mouvement quasi permanent.
Souimanga améthyste (Chalcomitra amethystina)
Puis après quelques minutes un étrange cri est entendu, nous contournons la grosse bâtisse c’est celui du Martin-chasseur à tête brune (Halcyon albiventris).
Nous tentons une approche, mais il s’enfuit rapidement pour trouver refuge au sommet de platanes géants à plus de cinquante mètre de nous.
Ni une ni deux, je me contorsionne pour passer entre les barres du vantail du portail de bois et j’entreprends une marche dans le champ plus ou moins parallèle et à vingt mètres de la rangée d’arbres pour me rapprocher autant que faire ce peut de l’oiseau.
Atteignant mon but, et après quelques instants retrouve l’oiseau qui est perché, assez haut, j’interpelle Luc pour qu’il me rejoigne, mais le reste du groupe passe au pied des arbres sur une allée ce qui fait fuir définitivement le martin.
Martin-chasseur à tête brune (Halcyon albiventris)
Il me faut retourner à mon point de départ pour rejoindre les autres, en fait, Alexandre cherche toujours la Mégalure, il nous arrive même de passer par dessus des clôtures de fil barbelés et certains vêtements en souffriront assurément.
Christiane luc et moi emboitons le pas d’Alex, puis celui ci accélérant vraiment, nous lâchons l’affaire et il poursuit seul pour nous revenir plus tard.
Nous avons à tous trois la chance d’apercevoir un Rat rayé sans en déterminer l’espèce, puis de voir un Gonolek bacbakiri (Telophorus zeylonus) passer d’un côté à l’autre de la haie de séparation.
Micromammifère inconnu.
Des Corbeaux pies (Corvus albus), des Pigeons bisets féral (Columba livia), en vol, et un Tarier pâtre africain (Saxicola torquatus) sur un fil.
Puis, en retrouvant la compagnie, des Serin gris (Serinus gularis) sont aperçus au sommet des grands arbres.
Le log de fin de journée apporte quelques oubliés, comme les Francolin criard (Francolinus capensis), des Grue de paradis (Anthropoides paradiseus), des Vanneau armé (Vanellus armatus), une Tourterelle maillée (Streptopelia senegalensis), un Martinet à ventre blanc (Tachymarptis melba), un Pic olive (Dendropicos griseocephalus), une Corneille du Cap (Corvus capensis), une Cisticole à couronne rousse (Cisticola fulvicapilla), des Souimanga malachite (Nectarinia famosa) et Souimanga chalybée (Cinnyris chalybeus), deux Moineau domestique (Passer domesticus), une Veuve dominicaine (Vidua macroura), une Huppe d’Afrique (Upupa africana) et enfin des Rufipennes morio (Onychognathus morio).
Comme la veille, nos hôtes ont su mettre les petits plats dans les grands et nous offrir un super repas pour notre dernière soirée ici puis nous réintégrerons nos chambres pour la nuit.
1) Engoulevent musicien
2) Tisserins du Cap
3) Ibis hagedash
4) Tourterelle à collier
5) Autour noir
6) Étourneaux sansonnets
7) Serin du Cap
8) Moineau mélanure
9) Pie-grièche fiscale
10) Héron garde-bœufs
11) Busard maure
12) Buse rounoir
13) Pigeon roussard
14) Tourterelle du Cap
15) Élanion blanc
16) Échenilleur gris *
17) Souimanga à plastron rouge
18) Bulbul importun
19) Cossyphe du Cap
20) Autour tachiro
21) Pririt du Cap
22) Apalis à collier
23) Cryptille de Victorin
24) Serins soufré
25) Gobemouche sombre *
26) Drongo brillant
27) Tchitrec d’Afrique *
28) Gonolek olive
29) Pouillot à gorge jaune *
30) Zostérops du Cap
31) Sphénoèque du Cap
32) Buse forestière
33) Bergeronnette du Cap
34) Gonolek boubou
35) Cossyphe du Cap
36) Pintade de Numidie
37) Crécerelle des rochers
38) Souimanga orangé
39) Coliou rayé
40) Corbeau à nuque blanche
41) Mégalure de Knysna
42) Parisome de Layard
43) Merle olivâtre
44) Hirondelles isabellines
45) Bulbuls du Cap
46) Gobemouche fiscal
47) Prinia du Karoo
48) Souimanga améthyste
49) Martin-chasseur à tête brune
50) Corbeaux pies
51) Pigeons bisets
52) Tarier africain
53) Serin gris
54) Francolin criard
55) Grue de paradis
56) Vanneau armé
57) Tourterelle maillée
58) Martinet à ventre blanc
59) Pic olive
60) Corneille du Cap
61) Cisticole à couronne rousse
62) Souimanga malachite
63) Souimanga chalybée
64) Moineau domestique
65) Veuve dominicaine
66) Huppe d’Afrique
67) Rufipennes morio
A) Guib harnaché
B) Rat rayé
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